5 avril –Yak karka à… yak karka 🙁
Nuit : douleurs de la mort au niveau du diaphragme, maudite affaire, dites-moi pas que je fais encore une intoxication ??? Mais seulement encore des hauts le coeurs intenses sans rien, des crampes et moi qui me tortille comme un ver pendant 5 heures! Vive les lit double pauvre Simon! Je finis par dormir vers 6h30 alors Simon et Pasang me disent de me reposer. Vers 10h00 je vais mieux alors on se dit qu’on va aller juste à la prochaine ville a 1 heure, Leda. Ouin… à la vitesse et quantité de hauts le coeur, après une heure, on a la moitié du chemin de faite seulement. Pasang me dit qu’il n’y a plus de signal cellulaire plus haut donc on est mieux mieux de redescendre se reposer à Yak Kharka. Merci encore mon amoureux pour avoir le meilleur timing photo, au moins j’arrive a sourire pour la plupart…
Je me re couche, ça passe mais pas question de manger! Le soir je vais mieux. Je ne sais pas ce que c’est mais je n’ai pas mal à la tête et je suis certaine que ce n’est pas le mal des montagnes… je ne suis pas dans un état qui nécessite l’hélicoptère. On a rencontré un groupe de 10 étudiants américains et une des filles elle avait clairement le mal des montagnes :ne parle plus, refuse de manger, semi cohérente. Moi je mange pas mais je chiaule encore de façon très cohérente! Elle est repartie avec des amis le soir même et apparemment que ça c’est réglé ouf!
On va voir demain, mettons que je me fais à l’idée qu’on va peut être me pas compléter ce qui était prévu.
6 avril-De yak Kharka à … Manang 🙁
Et oui, encore les mêmes saudites crampes cette nuit mais 4 heures au lieu de 5 🙁 Comme j’arrive à manger devant lui, on a réussi à convaincre Pasang de redescendre à pied jusqu’à Manang. Au moins, le paysage est toujours aussi époustouflant!
Je suis allée revoir la gentille docteure irlandaise/australienne. Mes signes vitaux sont très beaux et même que je saturé mieux qu’il y a 2 jours… rien aux poumons… mais à l’examen, j’aime pas bien qu’elle me palpe le diaphragme. Ce qui est cohérent avec : une production élevée d’acide gastrique en altitude! J’ai donc des médicaments à prendre pendant 10 jours et des recommandations de personnes avec du reflux. Dormir avec la tête relevée, manger pas d’ail, pas d’oignon, drabe. .. euh bonne chance au Népal! Mais bon, pour la première fois depuis deux jours j’ai réussi avec relativement dormir assis malgré le cisaillement au coccyx (joke d’ergothérapie, joke d’ergothérapie yeah!). Mais bon je suis quand même déçue. On pourrait attendre quelques jours que ça se replace mais on est mieux de descendre pour m’aider à récupérer.
Simon : La consultation avec le docteur est pour le moment l’argent le mieux investi du voyage parce que moi ça me soulage de savoir que ma blonde est juste acide et non intoxiquée ou en manque d’oxygène!
7 avril- Manang à Dukur Pokari
Wow mon dieu qu’on faut un temps record quand on descend! La vue est encore plus belle qu’en montant parce qu’on qu’on a pas besoin de se retourner pour voir les montagnes derrière nous, elles s’offrent en panorama directement devant! On prend un chemin légèrement différent qu’en montant par Lower Pisang et on voit tout ce qu’on a fait en montant. Au travers de mes attaques d’acide, je me donne quand même des bonnes tapes dans le dos!!!
Simon : Avec le recul, c’est pas mal impressionnant la distance qu’on peut parcourir en une journée à pied!
En général tout le monde qui est malade prend le Jeep de Manang à Besisahar mais nous on aime mieux marcher dans la mesure de ce que je peux faire selon mes capacités pour au moins en profiter au maximum de ce qu’on peut. On croise beaucoup de gens qui sont beaucoup trop intéressés à savoir pourquoi on redescend. Les gens sont vraiment gentils et inquiets pour moi. Ceux qui connaissent les symptômes du reflux sont très compatissants et intéressés pas mon histoire. On dit à tout le monde d’aller au cours sur le mal des montagnes alors je me dis que Dre Dee va réentendre parler d’acide par d’autres gens mwahaha!
Toute la matinée c’est le soleil mur à mur mais la pluie commence quand on arrive au diner. Et le mercure lui aussi descend de façon assez drastique! On se réchauffe dans la cuisine en attendant de repartir dans le déluge. Mais cette fois ha! Je met mes pantalons imperméable et je rentre mes mains dans mon mateau. J’ai l’air slomo mais au moins je suis moins trempe que la dernière fois quand on arrive à Dukur Pokhari.
Arrivés à Dukur Pokhari, j’arrête pas de chiauler qu’on gèle. Je me dis que je manque de nutriments (on se rappelle qu’à part le porridge bleurgh et la soupe ramen au poulet, je ne peux pas vraiment manger!) mais quand on regarde dehors… ben tabarouette! Y NEIGE!!!!!!! Tout le monde se réfugie dans la salle commune pour faire sécher ses choses et Simon essaie de lancer des balles de neige pour me convier en duel mais moi, no way! En fait, je chante des chansons de Noel. Si jamais Insiyah ne lit pas le blogue, est ce que quelqu’un peut s’il vous plait lui chanter : « It’s the mooooost, wonderfuuuuulll time ooof the yeaaaar! »
8 avril-Dukur Pokhari à Timang
C’est dans la sloche qu’on reprend notre chemin ce matin. Ça donne des airs complètement différents à la forêt et au chemin que nous reprenons.
Simon : C’est comme un après midi ensoleillé à la cabane à sucre mais avec des montagnes de 7000m autour de nous! Bon, ça y est, je me suis donné le goût de manger de la tire…
Au diner, on arrête manger à Chame et il y a un barbier dans une cabane! YES!!!!! Enfin! Je n’en peux plus de la barbe et moustache trop longue de mon mari car je passe mon temps à lui dire d’enlever les résidus de bouffe et de morve qu’il ne sent plus! Mais on a quand même demandé de garder la moustache pour une dernière photo!
Simon : Hey, la bouffe, c’est pratique pour plus tard! Mais c’est vrai que la morve c’est dégueu…
Simon c’est fait un ami pendant le diner 🙂 Surement parce qu’il a la barbe courte, les enfants n’ont plus peur ha!
Jusqu’au diner ça va mais après diner, je recommence à me comporter comme un chat qui essaie de cracher une boule de poil. C’est vraiment sexy! Je n’ai plus de patience, je suis fatiguée alors je dis aux gars d’aller devant pour faire du chitchat parce que je dois me concentrer sur ma survie. C’est à ce moment, que pendant un de mes superbes haut le coeur, que je ne fait une jambette avec mon bâton de marche pour m’étaler de tout mon long au sol avec une blessure importante à ma fierté!!! Tsé quand c’est pas ta journée! Au moins j’ai juste des égratignures mais maudine que là, j’ai pu de patience!!!!
On arrive à Timang pour souper et on rencontre un couple d’Australiens trop gentils qui ont réussi à me distraire de ma mauvaise humeur/nous convaincre d’aller en Australie en juillet puis de dormir dans une minivan! Seul hic, y’a des araignées partout, c’est confirmé! Mais bon, on a pas encore de plans décidés alors c’est le fun de rêver!
Simon: On a oublié de dire que dans tous les teahouses, les murs sont en fait des lattes de bois mince donc tu es plus près de la personne de l’autre côté du mur que de ta blonde. Toujours charmant quand les gens crachent!
Ce couple a été trop chou, les meilleurs voisins du monde, on s’est quasiment dit bonne nuit au travers du mur. Le lendemain, on s’est félicité mutuellement pour une bonne nuit de sommeil 🙂
9 avril-Jeep jusqu’à Besisahar
Lever de soleil sur le Manaslu. Aujourd’hui je suis de meilleure humeur et c’est parti pour un tour de Jeep! Au moins comme on a un guide hors pair et que le prix de blanc est genre 3 fois plus élevé, on peut être assis, non seulement à l’intérieur du jeep mais en avant!!! Et le gars met plein de chanson de Bollywood que je connais yeeeee! Fevicol REmix!!!
Simon : Je ne me souviens plus si on vous a dit qu’on (lire je!) avait oublié les souliers de MD au premier hôtel. V’la un avantage de revenir sur nos pas, on va peut-être pouvoir les récupérer!!!
Et oui, on les a récupérés! Sales et portés par quelqu’un d’autres probablement mais je m’en fous, on va les laver!!! yeeee!
Simon : Temps de transport prévu ; En général, ce que les gens nous disent est toujours plus long que ce que ça paraitrait. Même considérant les routes étroites et cahoteuses. On trouve toujours qu’on est bons et en avance jusqu’à ce que on tombe face à face avec quelqu’un en panne et un paquet de népalais autour entrain de regarder ce qui se passe comme des hommes autour d’un BBQ. (et ça tombe toujours au moment le plus étroit, sur le bord de la falaise, aucun moyen de dépasser) mais ça fait qu’on respecte les temps prévus en général!
Arrivés à Besisahar… Il fait CHAUD??? Ah, mon thermostat interne est tout mêlé ha! Pasang nous a trouvé un superbe hotel en retrait et après une sieste bien méritée (en fait ma job a moi c’est de me reposer si je veux remanger un jour!) je manque pour la première fois un repas avec apétit! Whouhou!!!! Simon m’a même pas aidé (parce que Pasang a dit que ça compte pas si Simon mange à ma place).
Simon: Intérêt capillaire du porteur. Bon, on a fini par apprendre son nom Lhakpa! Donc, notre cher Lhakpa depuis le début du trek, nous fascine par ses changements de cheveux. En l’air, sur le côté, style Justin Beiber, bref tout pour me rendre jaloux. Alors qu’on le niaise allègrement quotidiennement sur ses cheveux et le fait qu’à chaque appel qu’il reçoit on lui demande si c’est une de ses blondes, il a eu le temps d’aller se faire couper et teindre les cheveux. Encore une nouvelle tête! La vie est injuste… (bah, au moins moi j’ai de la barbe, et non pas un pinch mou… ok il a pas de pinch mou!
Pasang, en tant que super guide as usual (sérieux je pense qu’il était aussi inquiet que Simon pour ma santé! Même plus!) nous a organisé pour demain matin, on prend le micro bus vers Pokhara, pour se RE-PO-SER, prescrit par le doc! On a déjà l’hôtel et tout! On vous redonne des nouvelles de la ville xxx