Désert et dromadaire

2 mars 2016

Ce matin, tôt départ avec Vino Desert Safari pour partir en safari à dos de chameau! Bon, ok ok, dromadaire mais tout le monde dit camel quand même ici!

On a fait 30 minutes pour sortir de la ville et arriver là où nous attendais notre crew pour notre périple des trois prochains jours. Parce que pour 2 touristes, ça prend 4 personnes haha! Bon, on aurait pu économiser genre 5$ par jour et ne pas avoir de guide qui parle anglais mais si j’ai une recommandation, c’est de le prendre ce guide parce que les 3 autres ne parlaient pas un traitre mot d’anglais à part « hold it » qui sonnait en fait Haulditte pour quand le chameau se lève et tu dois te tenir pour pas passer par dessus bord (ou par dessus bosse haha!).

Nous sommes donc partis de bon matin, Simon et moi chacun sur notre chameau en suivant le camel cart avec nos biens pour les prochains jours. Premières impressions? Le mal de mer c’est une légende mais pas le mal de fesse! Aye! Je sais pas si je vais toffer 3 jours! Il arrêtent pas de nous dire qu’on peut aller dans le cart pour prendre des pauses mais on est bien trop primés pour le faire!

Parenthèse : C’est le début de la saison chaude alors un barbier à chameau ambulant passe leur faire des coupes de la dernière tendance. Voila la coupe de ma chamelle. Je ne sais pas si c’est pour que je sache où embarquer ou pour que personne ne l’entrepose à l’envers (this side up?)

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Dès la première journée on a été super chanceux pour voir du « wildlife ». On a vu plein de gazelles, des bluebulls (grosse antilope?) et même un cobra! Selon notre guide on est super chanceux parce que non seulement ils ne sortent jamais en plein jour mais en plus, c’est un animal sacré qui orne la tête de Shiva. Moi je met ça sur le fait que j’ai été bénie par un rat la veille 🙂

Vers 11h30, pause diner. À tous les jours, on prends un long break pour le diner. Entre autre parce que ça prend un certain temps à faire (curry de légumes sur le feu, chapatis en quantité post industrielle, miam!) mais aussi à cause de la chaleur accablante. On se trouve un coin d’ombre et on se couche sur des genre de grosses couettes pendant que les chameaux mangent dans les arbres autour…

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En fait, pendant que les chamelles mangent autour parce que le chameau de Simon lui, il est attaché. Pourquoi me direz vous? Et bien, sachez que février mars c’est la saison de la reproduction chez le dromadaire indien alors le mâle, il lui manque quelques boulons dans la tête! Résultat, pour essayer de charmer ses demoiselles, le chameau de Simon produit une superbe quantité de mousse/bave/bulles à la texture douteuse et passe son temps à sortir sa langue de côté et souffler ce qui fait un son semblable a un moteur de bateau qui manque de jus! C’est quand même drôle mais c’est là que tu comprends que sans le maître du dit chameau, rien n’aurait fonctionné! Simon n’a pas pu lui même conduire son chameau mais moi oui par moments et je sais pas pourquoi on dirait qu’elle voulait garder ses distances à ces moments…

Le soir venu, nous avons installé le campement dans les dunes. Le désert de Thar n’est pas vraiment un désert, il y a des arbres, des arbustes et beaucoup de sable tapé. Il y a quand même quelques dunes et on s’y installe pour souper. Ils ont une tente pour nous avec un poteau au milieu très usée par la vie mais on a décidé de plutôt dormir sous les étoiles. Million star hotel comme dirait Babu notre guide! Ça valait la peine mais mettons que le sable, c’est dur et que le vent qui t’en envoie dans le visage toute la nuit, ça fait que tu te dis, demain ce sera pt la tente… Mais quand même toute une expérience.

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Deuxième journée similaire à la première sauf que cette fois, moins de fils électriques en vue et solide muscles raqués de la veille! Plaies de stade 1 au siège? Mettons qu’on est loin du foam gel foam et que la friction et le cisaillement sont à leurs meilleurs! (Je peux continuer à faire des jokes d’ergo à distance!!!!)

On passe quelques villages où on se ravitaille en eau. La deuxième journée, comme on fait un plus long trek, on passe dans des villages où quand même moins de touristes vont donc quand on arrive, c’est toujours la désorganisation parce que deux enfants nous spottent et vont chercher le village en entier après 🙂 Mais c’est de la pure fascination pour eux. Et les femmes et les vieux monsieurs sont toujours particulièrement souriants quand je les salue en disant « Ramram », les enfants courent derrière le chameau. Les ados, les filles elles gloussent de rire mais les gars ils dévisagent c’est marrant.

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En fin de journée, le vent s’est levé et on a eu droit à une mini tempête de sable. C’est irritant mais vraiment spécial comme température. Je me promenais avec ma chamelle docile et j’avais envie de chanter : « Les nuiiiiiits d’Arabiiiiiiiiiiiiiieee » même si je ne suis pas dans le bon sous continent. Il y a même eu des gouttes de pluies. Comme on a pas vraiment de plan en cas de pluie autre que de dormir les 6 entassés sous le cart (euh..?!?) on a trouvé une petite hutte qui est utilisé par des fermiers pendant la mousson alors Simon et moi on a pu passer la nuit sous la hutte (mais la pluie finalement n’a été que quelques grains, j’aurais pas été capable de les laisser dormir dehors!!!).

Troisième journée, retour. En pm on a eu une bonne bordée de sable et de vent alors on est revenus un peu plus tôt. On a un train de nuit à prendre mais avant, retour au guesthouse où ils nous ont laissé utiliser une chambre moins chic pour au moins se laver et tenter de sortir tout le sable de nos choses (après 4 jours j’en ai encore dans les oreilles!). Je suis complètement morte alors je ne sais pas trop comment je vais survivre à la nuit de train surtout que cette fois ci, c’est un train assis, pas de couchette disponible. Heureusement quelqu’un nous attend rendus à Jaisalmer à 5h00am.

Bonne nuit (si on dort!) et à bientôt!